L'étoile de Noël !
La Commanderie est heureuse de vous offrir ce joli conte de Noël à l'occasion des fêtes de fin d'année.
Il était une fois un joli village caché dans les neiges du Pôle Nord, dans lequel des centaines de lutins aidaient le Père Noël. Mais, par ce beau matin de décembre, le village était très calme, trop calme. Les lutins étaient tous couchés sous des couvertures colorées ; ils avaient tous attrapé un étrange rhume. La Mère Noël passait ses journées à les soigner avec des bouillons de légumes merveilleusement parfumés et de délicieux pains d’épices encore tièdes.
Pendant ce temps, deux petits lutins, Tom et Léa passaient les plus beaux moments de leur hiver ! Ils jouaient à longueur de journée dans le village où personne ne travaillait plus. Tom et Léa adoraient par dessus tout explorer l’immense atelier de Noël. Ils se déguisaient avec les papiers cadeau scintillants, ils escaladaient le gigantesque tapis roulant qui descendait du grenier, où les cadeaux étaient rangés. Ils aimaient aussi se cacher dans l’écurie des rennes.
Cependant le Père Noël était inquiet : le travail s’amoncelait, les lettres arrivaient par sacs entiers. Les cadeaux attendaient d’être emballés et de recevoir le prénom d’un enfant sage. Le Père Noël avait confiance, il savait que ses lutins étaient capables de tours de magie incroyables et que tout serait prêt pour la nuit de Noël. Mais il sentait bien qu’il oubliait quelque chose de très important…
Le Père Noël décida de sortir ; il prit une grande bouffée d’air froid et vif qui lui fit pétiller les yeux et accrocha un ruban de glace sur sa barbe. Il se dirigea vers l’écurie. Un doux bruit l’accueillit : ses rennes attendaient eux aussi la grande nuit de Noël. Ils étaient bien au chaud dans la paille, quelques bougies éclairaient les mangeoires remplies de foin, de bonbons roses et ….de pain d’épices bien sûr !
Tonnerre, le grand renne, vint frotter son museau dans la barbe du Père Noël. Le vieil homme le caressa tout en regardant l’intérieur de l’écurie. Le traîneau rouge étincelant était prêt pour son vol de nuit, les grands sacs en toile blanche et la hotte en osier doré attendaient d’être remplis. Le pelage gris des neuf rennes luisait dans la pénombre. Ici tout était prêt. Mais qui avait installé la belle guirlande de boules argentées se demanda alors le Père Noël.
Le Père Noël continua son inspection. Le village des lutins était éclairé par de petites bougies posées sur des banches de sapins et chaque porte avait une belle couronne. Dans les rues, recouvertes de neige, le Père Noël vérifia les panneaux : le « Triage des lettres » indiquait bien la maison basse munie d’une large porte pour faire passer les gros sacs de courrier. Le « Petit emballage » en revanche était orienté vers les écuries et non vers l’atelier destiné aux paquets très fragiles. Très curieux se dit le Père Noël !
Sur la place, le grand sapin veillait mais le Père Noël n’y fit pas attention… Le panneau « Paquets en gros » avait changé de place ! Recouvert par un bonnet vert et un morceau de papier coloré, il indiquait la cuisine de la Mère Noël ! Remettant tout en ordre, le Père Noël fourra le bonnet dans sa poche bordée de fourrure blanche en fronçant les sourcils. Mais que se passait-il dans son village ?
Tout d’un coup, un grand bruit retentit dans la nuit calme. Le Père Noël sursauta et heurta quelque chose. Il se retourna et tomba nez à nez avec le renne Tonnerre qui l’avait suivi. Tous deux regardaient maintenant du côté du Grand Chalet là où se fabriquaient les jouets… Ils s’approchèrent à pas lents. A l’intérieur, il y avait quelqu’un ! Le Père Noël s’inquiéta ; qui osait entrer dans son village alors que tous les lutins étaient malades ??
Père Noël ouvrit la porte et ses yeux s’agrandirent de surprise ! Au milieu du chalet aussi grand qu’un terrain de football, s’élevait un immense tas de cartons… mais que se passait-il ici ? Prêts à saisir les intrus, le Père Noël et Tonnerre entrèrent silencieusement, quand deux petits lutins essoufflés surgirent en haut de cette montagne. Tom et Léa s’assirent au sommet et, main dans la main, ils se laissèrent glisser dans ce toboggan géant. Rapidement, ils prirent de la vitesse en riant aux éclats.
En bas du toboggan, le Père Noël et le grand renne regardaient, Tom et Léa qui avaient la tête baissée. Ils savaient qu’il était interdit de jouer dans le Grand Chalet. Le Père Noël partit alors d’un grand rire. C’était les deux polissons qui avaient changé les panneaux mais c’était aussi grâce à eux que le village était décoré ! Le renne hocha sa grande tête, lui aussi venait de comprendre ! Les lutins étant couchés, seuls Tom et Léa avaient pu accrocher les décors de Noël. Tonnerre était fier des petits.
Soudain le grand renne se rappela qu’il manquait le plus important. Il fit un signe au Père Noël et prit les lutins sur son dos, puis il galopa jusqu’à la place et stoppa devant le Grand Sapin. Le Père Noël ouvrit la bouche : le sapin était nu. Le Père Noël expliqua à Tom et Léa une chose très importante : les lettres arrivent par la poste mais pas les rêves qui voyagent dans la nuit. Le Grand Sapin est magique, il attire les rêves jusqu’au village. Mais si le sapin n’est pas décoré, aucun rêve de Noël ne peut arriver.
Aidés des rennes, Tom et Léa décorèrent le Grand Sapin pendant que le Père Noël fixait la nuit à la recherche des premiers rêves. Il fallait faire vite. Enfin, le sapin fut paré de boules dorées, de guirlandes de toutes les couleurs : il était magnifique. Mais il manquait encore quelque chose : Tonnerre fit de nouveau monter Tom et Léa sur son dos et ils s’envolèrent jusqu’en haut du sapin pour accrocher la grande étoile et là tout s’illumina ! D’abord l’étoile scintilla, puis les boules brillèrent et enfin les guirlandes clignotèrent : le Grand Sapin rayonnait de mille feux.
Le Père Noël sourit quand un minuscule nuage apparut dans le ciel attiré par l’étoile. Doucement le tout petit nuage s’approcha de l’étoile puis disparut. Au même instant, une grosse boule dorée brilla fortement. Le Père Noël se pencha pour voir le joli rêve contenu dans la boule. Quand il se redressa, il vit tous ses lutins autour de lui. Ils étaient enfin guéris. Le Père Noël était heureux : c’était cela la magie de Noël !
Ce conte a été imaginé par Kath pour La Commanderie, les illustrations sont de Papaïto en chef ... un grand merci à eux deux ! Joyeuses fêtes à tous !!!