Rien à faire dans ce patelin ?! Vraiment ???
Le Perche vendômois, plus spécifiquement la région entre Vendôme et Montoire bénéficie d’un certain nombre d’attraits insuffisamment connus à notre goût. Alors le temps d’un week-end nous nous transformés en guides touristiques pour des amis de passage dans la région. C’est ce que nous allons vous raconter ici. Peut-être y trouverez-vous, là, des idées bien inspirées pour préparer votre séjour chez nous.
En dehors de la beauté de ses paysages, que des nombreuses promenades ou qu’un voyage en « TTVL » (train touristique de la Vallée du Loir) permettent d’admirer nous avons retenu trois thématiques principales pour agrémenter ce week-end.
- L’oenotourisme. Le vignoble des coteaux-du-Vendômois principalement localisé autour de Thoré-la-Rochette a été notre cible principale.
- Le patrimoine architectural. De l’abbatiale de la Trinité De Vendôme au Manoir de la Possonnière ou autres monuments et demeures, en passant par les nombreuses églises peintes (Lavardin, St-Jacques-des-Guérets, etc.), sans oublier les villages troglodytiques comme Trôo, le choix ne manquait pas. Pour ce domaine, nous avons eu la chance de profiter du savoir et de l’esprit de Kath-la-papillonneuse que vous voyez apparaître régulièrement sur le blog, au fil de nos articles.
- Le folklore. Vu le passif de la famille avec le festival de Montoire et le folklore, nous pouvions difficilement ne pas mettre en avant « Musikenfête », le très beau musée des instruments de musique traditionnels, venant du monde entier.
Cette rude sélection due au temps disponible et à la saine application du principe « une seule activité par demi-journée pour bien profiter de tout », nous a contraint à omettre d’autres centres d’intérêts attractifs tels que les exploitations agricoles (Fromages de Chèvre, Escargotière de Mazangé, Safranière à Authon, Champignonnière de Villavard , etc.) ou les jardins (Plessis-Sasnières, Moulin d’Echoiseau, etc.).
La brièveté du séjour nous a aussi obligé à abandonner l’idée d’une activité sur le goût dont Nadège a le secret.
Le rendez-vous avec nos amis avait été pris pour le vendredi 31 mai dans l’après-midi avec une séparation programmée le dimanche après-midi. Après les habituelles effusions des retrouvailles, il était temps de se réunir autour de la Table pour partager l’en-cas préparé par le Chef Papaïto. Mais déjà survenait le premier accroc au contrat : Christian et Mimi, ayant peur de manquer (ou voulant célébrer les dix ans de leur rencontre avec Chantal et Didier), glissaient le Champagne de chez eux en lieu et place du Pétillant gris de Charles Jumert prévu. Le buffet se composait de :
- La rillette de Montoire venant de notre fournisseur patenté, la boucherie Morin ; une terrine de faisans d’Artins grâce à l’habileté et à la gentillesse de Dominique un de nos amis « chasseurs » (avec une mention spéciale pour Xavier notre expert es « tueur-de terrine » pour son efficacité non galvaudée) ; une terrine de campagne maison ; les deux salades de pommes de terre préférées de Pierre Perret ; une salade de haricots, carottes et oignons ; une salade Villette à base de bœuf bouilli ;
- Quelques fromages pas de chez nous pour changer : St-Nectaire, Comté, Curé nantais et Abbaye de Tamié ;
- Une salade de Nectarines à l’Orange et à la Menthe ; un ananas au sirop d’orange safrané.
Bavardages, infusions, cafés et un « petit pecquet » comme on dit en Wallonie et il était temps d’aller faire dormir les yeux.
Le Samedi matin, teint clair, œil vif, rendez-vous était pris chez Patrice Colin, le digne héritier d’une lignée de vignerons de Thoré-la-Rochette, l’homme qui, autrefois, nous a converti aux vins du Vendômois.
Accueil chaleureux, enthousiasme dans le discours, pédagogie de la visite de cave, comme de la dégustation ; la routine habituelle en quelque sorte. C’est le programme normal de la visite de cave proposé par la maison. Pour éviter les aléas de l’organisation d’un repas, nous avons ensuite testé le « coup de fourchette », bien entendu accompagné des vins du domaine : Pétillant naturel gris (Les Perles grises), Vendômois gris, en blanc Pierre-à-Feu et Vieilles Vignes 2012, le tout modérément pour cause d’après-midi culturel.
Nous voici donc transportés à Lavardin pour une visite commentée de l’Eglise St-Genest, avec plein de choses à regarder et un petit jeu qui consiste à reconnaître des pigments naturels autrefois utilisés pour ce genre de peintures. Merci Dame Catherine pour cette visite guidée surprenante et instructive !
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Après cette mise en bouche, en route pour Trôo pour le clou de l’après-midi : un jeu de piste également concocté par Catherine et épaulée par Nadège en guise de visite du village et l’occasion rêvée de regarder de plus près certains détails de la Collégiale.
Ensuite retour à la Commanderie. Là, tout le monde est autorisé, voire encouragé, à mettre la main à la pâte : épluchage des asperges et parage des poireaux et même, comble de la confiance, équeutage des fraises...
Tout ceci fait nous voici prêts à affronter le Menu « d’cheu nous ». Là, nouvel incident diplomatique : nouvelle arrivée de champagne apporté cette fois par Michel pour un motif pas très clairement identifié… Nous nous privons donc des Perles grises prévues… Mais comme nous y avions goûté le midi chez Patrice Colin, il n’y a que demi-mal… Et puis le champagne, quand il est bon, on ne sait pas y résister !
Velouté d’Asperges au Safran, Pointes Meunière | Pierre à Feu 2012 Vendômois blanc Patrice Colin | |
Filet de Porc mariné rôti, Sauce au Vin gris Fondue de Poireaux |
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Les Fromages du Coin Le Petit Trôo sous plusieurs espèces De la Petite Forêt, le Ste-Maure-de-Touraine, la Pyramide, le Trèfle, un Petit Rond et surtout la Tome de Chèvre La Tome de la Coutussière et son Petit moelleux La Tome de Vache de Vincent Breton | Benjamin 2011 Vendômois rouge Dominique Norguet
Chenin 1996 Vendômois blanc Charles Jumert | |
Fraises sur Sablés, Chantilly au Coquelicot | ||
La Goutte du Pays |
Là-dessus, dodo pour se préparer au lendemain.
La séquence du dimanche matin était donc placée sous le signe de la musique avec la visite de « Musikenfête ». Là, pas de souci d’organisation car c’est Adeline qui est aux commandes. Il n’y a qu’à profiter !
Ce musée est extraordinaire, par la qualité, la diversité et l’originalité tant des instruments eux-mêmes que de la muséographie. Demandez donc à Didier ce qu’il pense de la salle des Balafons et autres « instruments de ménage », comme il est dit dans les Tontons flingueurs.
Il ne restait plus qu’à revenir à la Commanderie pour notre repas d’au-revoir car il n’est pas question d’adieu, autour d’un barbecue qui nous a permis de finir les reliefs de notre en-cas initial suivi d’un travers de porc mariné et d’une coupe de « Heiss und Eis » (coupe glacée à la vanille accompagnées de fruits rouges claqués au sucre).
Ami lecteur, nous espérons que cette lecture vous aura convaincu qu’il y a des « choses à faire » dans notre coin de France et peut-être même donné envie de vous y essayer. Dans ce cas, nous sommes prêts à vous aider à organiser votre séjour d’un, deux ou trois jours, selon vos centres d’intérêt et le temps dont vous disposez.
Peut-être même un jour, quelque organisme habilité aura l’idée de réunir ces activités sous forme d’une « offre compète », un package comme on dit… D’ici là bon printemps à tous !